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Le Collectif Schizophrénies s’exprime régulièrement sur les sujets de la psychiatrie et de la santé mentale. Il répond positivement à toute invitation officielle qui lui semble utile au regard de ses objectifs. Il approfondit ses échanges et réflexions avec toutes les parties prenantes en vue de la rédaction de notes, d’alertes et de la réalisation d’études de fond à même de combattre la stigmatisation ou d’améliorer la prise en charge.

Le Collectif Schizophrénies et les annonces en psychiatrie

A l'annonce, le 26 janvier 2018, d'un plan d'actions pour la psychiatrie par la ministre Agnès Buzyn, nous avions souhaité exprimer publiquement notre réaction aux annonces de la ministre.
Le Collectif ainsi qu'à titre individuel, plusieurs associations membres, ont également co-signé la tribune publiée le 9 février dans le journal Le Monde, sous le titre "Troubles psychiques et santé mentale ne sont plus seulement des questions de santé".

Nous avons réaffirmé le regard très critique sur la qualité de la prise en charge actuelle de la schizophrénie en France ainsi que nos inquiétudes et attentes lorsque la ministre de la Santé Agnès Buzyn a rendu publique en juin sa « feuille de route santé mentale et psychiatrie », puis réaffirmé le caractère prioritaire de la psychiatrie à l’occasion de l’annonce du plan « Ma santé 2022 » par le Président de la République.

Nous poursuivons sans relâche nos rendez-vous et avons notamment rencontré en 2019-2020 M. Franck Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale, M. Charles Toubon, défenseur des droits, ainsi que Martine Wonner, député et psychiatre, auteur du rapport parlementaire « La santé mentale en France à l’horizon 2022 ». 

>> Consulter également nos interventions dans la presse.

Participation à la réforme des PTSM ( plans territoriaux de santé menatle) 

Rappelons la genèse de la réforme en cours dont la concrétisation doit se faire par l’adoption dans chaque région d’un PTSM, plan territorial de santé mentale.

Aucun texte n’avait réformé les soins en psychiatrie depuis 25 ans jusqu'au décret de 2017
 
Le Collectif Schizophrénies a participé à la concertation nationale dans le cadre du Conseil National de Santé Mentale, qui a réuni d'octobre 2016 à janvier 2018 tous les acteurs de la santé mentale en France : associations d’usagers et familles, représentants de l'ensemble des professionnels des secteurs sanitaire, social et médico-social, administrations, chercheurs sous la présidence de M. Alain Ehrenberg, sociologue.

Ce CNSM a été réuni dans le sillage de l'article 69 de la loi de modernisation de notre système de santé, et du Rapport Laforcade sur la santé mentale.
>> voir l'article 69 de la loi de santé prévoyant l'élaboration et la mise en oeuvre sur le territoire d'un projet territorial de santé mentale. 
>> voir les préconisations de Rapport Lafocarde

A partir d’octobre 2016, nous avons participé activement au groupe de travail « Parcours de l’usager – territorialisation de la politique de santé mentale » chargé de rédiger le projet du décret, prévu par l’article 69 de la Loi de santé, fixant les priorités du projet territorial de santé mentale (« le projet territorial de santé mentale organise l’accès de la population à un ensemble de dispositifs et de services répondant à des priorités définies par voie réglementaire »).

Ce décret n° 2017-1200 du 27 juillet 2017 relatif au projet territorial de santé mentale constitue une avancée absolument majeure et correspond à la plupart des objectifs du Collectif. 
>> Voir le texte du décret , qui fixe les 6 priorités suivantes

• Le repérage précoce des troubles psychiques, l’accès au diagnostic, aux soins et aux accompagnements conformément aux données actualisées de la science et aux bonnes pratiques professionnelles.
• Le parcours de santé et de vie de qualité et sans rupture, notamment pour les personnes présentant des troubles psychiques graves et s’inscrivant dans la durée, en situation ou à risque de handicap psychique, en vue de leur rétablissement et de leur insertion sociale.
• L’accès des personnes présentant des troubles psychiques à des soins somatiques adaptés à leurs besoins.
• La prévention et la prise en charge des situations de crise et d’urgence.
• Le respect et la promotion des droits des personnes présentant des troubles psychiques, le renforcement de leur pouvoir de décider et d’agir et de la lutte contre la stigmatisation des troubles psychiques.
• L’action sur les déterminants sociaux, environnementaux et territoriaux de la santé mentale.

Ce décret innovant est porteur d'avenir et d'espoir pour les usagers. Enfin peut-on lire dans un texte officiel l’affirmation d’un objectif de rétablissement et d’inclusion sociale des patients, de soutien à l’emploi ordinaire et au logement, de prévention, d’interventions précoces, de réalisation de bilans et remédiation, d’accès à des soins somatiques adaptés, et l’inscription d’une vision désormais globale, sanitaire mais également médicosociale et sociale des parcours de soins, avec la promotion de l’accès des personnes et de leur entourage à la psychoéducation, et la lutte contre la stigmatisation...

Désormais la prise en charge des personnes atteintes de schizophrénie s’inscrit légalement dans le cadre suivant :
- la place non exclusive accordée à la psychiatrie dans la santé mentale
- la réaffirmation forte de « l’aller vers » et donc du basculement des soins de l’hôpital vers le domicile
- la logique de parcours de soins coordonné et sans rupture
- le rôle reconnu des proches et familles
- l’affirmation que les soins doivent reposer sur des preuves. 

La mise en oeuvre des priorités fixées par décret a été comme prévu précisée dans une instruction ministérielle du 5 juin 2018 – ( et dont le texte avait été discuté dans le cadre du CNSM au sein d'une Commission « Accès aux soins et aux accompagnements, qualité et diversité des pratiques : développer des parcours coordonnés » à laquelle nous participions).

Parallèlement, le Ministère des Solidarités et de la Santé a publié en juin 2018  une "boîte à outils" avec des exemples de réalisation à même d’améliorer le parcours de soins des personnes souffrant de troubles psychiques conformément aux priorités du décret et qui doivent inspirer les travaux des PTSM.

Nous sommes très heureux de voir enfin répertoriés des exemples concrets d’initiatives que nous soutenons et qui peuvent servir d’exemples pour concevoir la future organisation des soins sur le territoire et, en particulier, que la psychoéducation des proches, avec le programme Profamille soit reconnue comme devant faire partie intégrante des parcours de soins.   

>>> En savoir plus :
http://solidarites-sante.gouv.fr/systeme-de-sante-et-medico-social/parcours-des-patients-et-des-usagers/projet-territorial-de-sante-mentale/projet-territorial-sante-mentale

Dans chaque territoire, doit maintenant être élaboré de façon collaborative entre toutes les parties prenantes un "PTSM", projet territorial de santé mentale.

Ces PTSM devront être finalisés d'ici juillet 2020, faute de quoi ils seront arrêtés en dernier ressort par les Agences régionales de Santé.
Les travaux ont commencé en décembre 2018 et janvier 2019 dans la plupart des territoires. Les premières réunions doivent permettre d'élaborer un "diagnostic territorial partagé", c'est à dire d'identifier les dysfonctionnements, blocages et carences dans les prises en charge observées actuellement, pour travailler ensuite sur leurs causes et faire émerger les pistes de travail pour y remédier. 

Le Collectif Schizophrénies participe à la commission « Parcours et territorialité »

Cette commission s’inscrit dans le cadre du comité stratégique de la santé mentale et de la psychiatrie, installé le 28 juin 2019 par la Ministre des solidarités et de la santé. Elle est pilotée par la DGOS, en lien avec la DGS et la DGCS, chargée du suivi de la mise en œuvre des projets territoriaux de santé mentale (PTSM).

Autres actions

Le Collectif Schizophrénies participe au groupe de travail « Stigmatisation des troubles psychiques » de la Commission promotion de la santé mentale prévention de la souffrance psychique

Installée le 2 octobre 2018, cette commission est co-pilotée par Marie-Hélène Déchaux (Chargée de mission à la Direction Générale de la Santé) et Aude Caria (Directrice du Psycom),
Ce groupe travaille à partir d’actions basées sur des preuves, s’attachera à proposer des actions concrètes à court et moyen terme en complément de celles déjà identifiées dans la feuille de route Santé mentale et psychiatrie, et veille à ne pas empiéter sur des travaux menés ailleurs.

Le Collectif Schizophrénies y participe depuis 2019.  Les premiers travaux se sont conclus par la création sur le site du Psycom d'un « GPS anti stigma » pour guider les acteurs souhaitant mener des actions destinées à déstigmatiser les troubles psychiques

«La santé mentale dans la Cité »

A partir de mi-2020, le groupe a travaillé en partenariat avec l’AMF, Association des Maires de France, à des outils à destination des maires et de leurs équipes, partant du constat que la santé mentale fait pleinement partie des champs d'action des municipalités, 

Ces travaux ont débouché sur la rédaction de la brochure « La santé mentale dans la Cité » destinée aux élus et équipes municipales. Elle met à leur disposition des repères pour agir et recense, à titre d'exemples, nombre d'initiatives réalisées aux quatre coins de France pour mieux prendre en charge le bien-être mental de leurs administrés. Très largement diffusée à toutes les équipes municipales des communes de plus de 5000 habitants, elle est disponible en téléchargement sur le site du PSYCOM. Pour la découvrir, c’est ICI


Pour 2022, le thème est la lutte contre la stigmatisation dans les médias. Dans ce cadre nous partageons le lien vers le Conseil de Déontologie Journalistique et de Médiation : cette instance indépendante peut-être saisie si un journaliste tient des propos ou écrit un article stigmatisant les personnes souffrant de schizophrénie. En s’appuyant sur les règles de déontologie journalistique (exactitude des faits, respect des personnes, emploi des mots justes …) le CDJM émet des avis qui ont un certain poids dans la profession.

♦ Le Collectif Schizophrénies, directement ou via ses associations membres, est contributeur de différents ouvrages et réflexions pour porter l’expertise des proches et des personnes concernées auprès des instances politiques et des autorités sanitaires.
A titre d'exemples non exhaustifs : 
- A l"invitation de la FIRAH, participation à un groupe de recherche destiné à favoriser l’accès au logement des personnes en situation de handicap psychique par l'étude des difficultés et des solutions relatives aux démarches administratives.
- A l'invitation de l'IRDES, participation au projet de recherche Canopée (IRDES, INCA) sur les inégalités de santé somatique subies par les personnes suivies pour troubles psychiques sévères.
- A l’invitation du Pr Nicolas Franck, contribution au "Traité de réhabilitation psychosociale" dont la rédaction a mobilisé plus de 150 auteurs, tous engagés dans le développement en France de la réhabilitation psychosociale des personnes souffrant de schizophrénie ou autres troubles psychiques dits sévères.
- A l’invitation de la Fondation Fondamental, contribution à la réflexion sur l’ouvrage « Psychiatrie, l’état d’urgence » co-écrit par les Pr Marion Leboyer et Pierre-Michel Llorca, en collaboration avec l’Institut Montaigne, et avec le soutien de la Fondation Sisley d’Ornano.
- Participation aux travaux de la CNSA pour améliorer l’accueil par les MDPH des personnes souffrant de troubles psychiques : publication d’un « Guide sur les troubles psychiques » en 2017 à destination des personnels, puis élaboration en 2018-2019 d’un « kit d'appropriation de ce guide » destiné à tous les professionnels des secteurs social et médico-social.
- Participation aux travaux de recherche pilotés par l’Université de Galway en Irlande en collaboration avec la Rapporteuse Spéciale des Nations Unies pour les Droits des Personnes Handicapées, qui va en utiliser les conclusions dans son rapport annuel de Mars 2019. L’étude a pour objectif de comprendre dans différents pays les éléments déclencheurs et causes des formes de privation de liberté touchant spécifiquement les personnes en situation de handicap, telles que les hospitalisations sans consentement, la "diversion" du système de justice pénale, l’institutionnalisation ou la privation de liberté au domicile.

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