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Yann Boulon est coordinateur du pôle sanitaire de Réha-Lise
, le centre de réhabilitation psycho-sociale et de remédiation cognitive établi à Saint-Etienne. Il détaille les objectifs du centre créé en 2015.

Interview réalisée en mai 2017 par Jean-Bernard Gallois, journaliste.

Qu’est-ce que la réhabilitation psycho-sociale ?

C’est l’état d’esprit à travers lequel on considère que ceux qui savent le mieux ce dont elles ont besoin, ce sont les personnes elles-mêmes, qui souffrent d’une maladie mentale. C’est également des outils qui permettent de favoriser l’émergence de cette parole, son renforcement, ensuite son accompagnement à travers des projets qu’elles vont définir.


Comment Réha-Lise participe à cette réhabilitation psycho-sociale ?

Réha-Lise, en gérant le centre de réhabilitation psycho-sociale, est venue renforcer les pratiques de réhabilitation qui existaient depuis plusieurs années. Notamment, en permettant de développer des accès à des soins spécifiques de réhabilitation psycho-sociale sur un versant plutôt fonctionnel qui viennent compléter ce que font, à la fois les soignants sur le versant sanitaire et puis le réseau médico-social sur l’accompagnement à l’inclusion sociale.

Il permet aussi de développer des activités qui vont venir renforcer les compétences des personnes sur les aspects de cognition et également relationnels, de confiance en soi et d’estime de soi, qui sont des éléments de base pour ensuite développer un projet personnel dans lequel on se sent bien et on se sent affirmé et soutenu.


Quel est l’objectif de la réhabilitation psycho-sociale ?

C’est un complément pour venir outiller davantage ce qui existe pour que les gens se sentent plus armés pour faire face aux projets qu’ils évoquent et qui ne vont pas être simples. C’est lié à la maladie et aux représentations sociales qui portent aujourd’hui sur la maladie. L’objectif est de renforcer ces compétences.


Quel est votre espoir pour la suite ?

C’est le développement de la personne et que des pratiques qui sont existantes soient davantage visibles et soutenues pour diffuser ce message que porte la réhabilitation qui est un message d’espoir pour les gens et une évolution positive en termes de citoyenneté pour ces personnes.


Comment se passe la collaboration avec tous ces praticiens ?

C’est l’intérêt d’avoir des gens différents du point de vue de leur formation et de leur parcours. Il y a ensuite besoin de mettre en musique ces questions-là mais à partir du moment où on est tous d’accord sur ce qui nous réunit, et encore une fois, c’est vraiment de faire avancer la personne sur ce dont elle a envie pour elle, cela permet de venir compléter nos approches sans les mettre en concurrence. L’objectif commun est d’aider la personne à avancer dans ses projets.
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