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La stigmatisation des troubles psychiques, et notamment de la schizophrénie n’est pas bien sûr l'apanage des médias et concerne la société toute entière. Même sur certains sites publics, il est parfois déconcertant de constater que la présentation des troubles est loin de favoriser l’inclusion des personnes concernées.

Ainsi, l’article consacré à l’hôpital psychiatrique dans la rubrique « Trouver de l’aide/Les centres de santé » du site internet du FIL SANTE JEUNE s’ouvre sur une description qui cultive tous les fantasmes plutôt que de s’appuyer sur la réalité : « Lieu mystérieux, l’hôpital psychiatrique est à la fois source de fantasmes et de craintes. Que se passe-il entre ces murs ? Qui sont ces « fous » ?». Plus loin, on peut lire
 « … Il existe aujourd’hui plusieurs types d’hôpitaux psychiatriques, qui varient selon différentes offres de soin. Certains hôpitaux se consacrent aux consultations de courte durée et aux thérapies de patients dont la souffrance et le risque de dangerosité est faible ».

Au sujet de la schizoph2019 08 01 a 173052rénie, on est heureux d'apprendre sur le même site, à la rubrique "Traitements et orientations", que  " la « lobotomie » (chirurgie du cerveau) utilisée pendant longtemps et dont vous avez peut-être entendu parler n’est plus d’actualité aujourd’hui" (sic).

L’évocation de cette méthode barbare dans l’article, laisse transparaître une curieuse perception de l’information pertinente à délivrer aux jeunes. L’information scientifique actualisée et la déstigmatisation des troubles psychiques ne sont visiblement pas la priorité de l’équipe qui élabore ces textes. Sans parler du fait que la description des traitements actuels (« Traiter cette psychose nécessite la combinaison de traitement médicamenteux (antipsychotiques et neuroleptiques) et psychothérapeutique. »), laisse de côté les soins de réhabilitation psycho-sociale, certes encore trop peu répandus, mais qui sont cités en juin 2018 par la ministre de la Santé comme l’un des axes prioritaires de sa politique. Enfin, il n’y a pas même une allusion au principe de rétablissement inscrit dans le décret n° 2017-1200 du 27 juillet 2017 comme l’une des priorités du projet territorial de santé mentale.


On ne peut que rgretter qu’un tel outil, financé par Santé publique France (ex-INPES) (Santé publique France) et la DGCS (Direction Générale de la Cohésion Sociale) tiennent aussi peu compte des directives de la feuille de route fixée en 2018 par la ministre , et notamment de son point 3 « Action n°3 : Informer le grand public sur la santé mentale (lutter contre la stigmatisation »

 Rappelons que le Fil Santé Jeunes « écoute, informe et oriente » les 12 à 25 ans à travers un numéro de téléphone anonyme et gratuit ainsi qu’un site internet, avec forum et « chat ». On apprend à l’adresse qu’une équipe de professionnels de santé (médecins et psychologues) répond aux questions que se posent les jeunes sur différentes thématiques « Amour et sexualité », « contraception et grossesse », «Mal être », « Santé soins » …

 



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